1. |
Anti-rap
02:22
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Excavation & Poésie ça c’est pas du rap mon ami.
On n’a pas besoin de vous dire qu’on est beau, grand, fin ou gentil.
C’est pas du trap, du hip-hop ou bien du rap québécois.
Ben non c’est du folk/funk/sale engagée où on se demande pourquoi.
Pourquoi la violence, la haine, l’antipathie, l’homophobie, la trans-phobie, xénophobie, et puis phobie de phobie.
Faut « binariser » tous sujets.
Faute biaisée des gros billets.
Cent piasses, mille piasses, l’capitalisme à nos chevets.
Alors attachez vos chapeaux.
Acheminez-vous à vos chaises.
Parce que ça va vite, ça va vite, ça n’arrête pas d’pas arrêter.
Ça donne envie de bouger.
Ça nous enivre l’humanité
Ça aiguise la réflexion pis ça embrase les discussions !
« Faque » même si on fait pas du rap on peut vous promettre certains actes.
Même si on a pas autotune on peut spit fire on any track.
Même si on n’a pas d’ baggies, des Nikies comme shoe-claques.
Les moves de mains, l’attitude, le swag, la money la baraque.
Ben on vous promet de l’arrogance afin de rester à l’affut.
Des funestes fouineurs fervents de la fortune.
Puis une petite touche de pessimiste pour palier au sûr-positiviste.
Pour pas plier l’psychologique devant les forces allégoriques.
De l’argent, du pouvoir, du masculin du sans-savoir.
De la norme dite morale, qu’on avale en aval.
D’la main invisible d’Adam Smith, qui nous gère comme des marionnettes.
Des figurines, des moutons.
Criss de troupeau sans ambition.
Y’aura pas de pas de « when I say what, you say what, what? What? »
Ou ben de « when I say brup, brup, you say brup brup. Brup brup? Brup Brup?
Aucun de ces sons où d’expositions exagérées.
D’exagérations exceptionnelles d’nos profils d’hommes privilégiés.
On s’fra pas plus à croire qu’on a get from the bottom.
Ni qu’on est plus élevé, dans notre taux d’hormone.
Osti d’caliss de tabarnack c’est pas du rap, pas du rap.
Pas du rapiéçage de propos où on n’comprend pas un mot.
Pas de rapaces qui rapportent du cash au nom de stéréotypes.
Au nom d’une société phallocratique, au nom du fisc.
Pas d’images gratuites au nom du pornographique ou d’injustice sans
conséquence au nom d’être slick.
Pas d’piédestal pour Excav.
Nous on vit avec le peuple.
Comme tous victime cérébrale des constructions sociales.
Alors on se lève avec vous.
Au nom d’une cause.
Au nom de la prose.
Au nom de fucking quelque chose.
Pas de carapace ou de masque.
De cachette ou de fausses faces.
Excav. met le feu à la braise : celui qui brulera toute la place.
Hospice des affamés.
En famine de vérité.
Fuck les fake news et les faux blues.
Fuck les faux clichés.
Sérénité colérique.
Anti-réacs. et anti-fric.
C’est l’anti-rap d’Excav.
À vous d’écouter la suite.
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2. |
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Ton visage qui autrefois m’éclairait fut assombri par l’abondance médicamentée des docteurs de l’hôpital marchand.
Ton goût de vivre fut remplacé par la mort démente.
Celle qui te mange les neurones.
Celle qui te dévore l’âme.
Tout ça pour une souffrance évitable.
Allongée par un système encore terni par des croyances à bases religieuses.
Où une question de survie est répondue par un besoin de ne pas accepter le bien-être de la fin.
L’inconnu du sans-lendemain.
Ma belle colombe.
Enfin tu t’envoles en paix.
En faisant sûr d’laisser ta criss de boîte de pilules dans ta table de chevet.
Si légère, tu t’envoles.
Te libérant d’un vide qu’nos cœurs consument chaque jour.
Et tu retrouves ta vie d’antan.
Celle où tu étais notre grand-maman.
Mes souvenirs qui sont abimés par le temps.
Se voient éclaircis à l’idée de ton visage souriant.
Mais l’attente de ton départ s’est allongée au dépit d’une culture qui n’accepte pas la mort.
Qui n’accepte pas son sort.
Et soudain la vieillesse.
Symbole de sagesse.
Symbole de savoir.
Devient un système un peu trop similaire à l’enfance.
Où tu n’as aucun pouvoir.
Où l’on préjuge ton ignorance
Où l’on néglige ton savoir.
Tout en regardant d’l’autre sens.
Ma belle colombe.
Enfin tu t’envoles en paix.
En faisant sûr d’laisser ta criss de boîte de pilules dans ta table de chevet.
Si légère, tu t’envoles.
Te libérant d’un vide qu’nos cœurs consument chaque jour.
Et tu retrouves ta vie d’antan.
Celle où tu étais notre grand-maman.
Comme le dit la chanson : « une p’tite pilule une p’tite granule, c’est supposé d’te faire sentir mieux, supposé d’te remettre su’l pitons. »
Ben fuck you Mes Aïeux.
À quoi tu pensais voyons donc?
J’y vois l’sarcasme et la dérision.
Pas l’utilité d’la chanson.
Au bout du compte, on l’sait.
Faudrait juste éviter l’sujet de la mort assistée.
Oups j’m’en excuse j’en ai parlé.
Ma grand-mère sur son lit de mort s’excuse de votre inconfort.
On ne voudrait pas condamner votre système d’obnubilés.
Codéine, morphine, thébaine et pavarine.
Magasine magasine une souffrance qui est en exile.
Donépézil galantamine, mémantine, rivastigmine.
Rappel-toi rappelle-toi de tes mémoires intimes.
Lurazidone, neuroleptique classique et atypique.
Enweye pense enweye pense faut retrouver la conscience.
Benzodiazépine, barbituré anesthétique.
Allez. Avale. Allez. Avale. On veut tes yeux couleur vitrine.
Ma belle colombe.
Enfin tu t’envoles en paix.
En faisant sûr d’laisser ta criss de boîte de pilules dans ta table de chevet.
Si légère, tu t’envoles.
Te libérant d’un vide qu’nos cœurs consument chaque jour.
Et tu retrouves ta vie d’antan.
Celle où tu étais notre grand-maman.
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3. |
Le yâble
06:28
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Je connais un diable vicieux qui n’est ni rouge ni de flamme.
Un diable qui dépeint le réel quand tu décides d’lui vendre ton âme.
Perfide, il te nourrit avec ses paumes nues dans les ruelles.
Et il rit quand comme un chien tu t’étouffes avec ses restants d’poubelles.
Détrompez-vous, il est sans corne. Il est discret. Intemporel.
Il est à s’échouer de plein gré dans ses yeux vol d’hirondelles.
Et pourtant criss, je le sais, il partira avec mes ailes.
Les doigts dans mon cœur océan, il partira avec mon ciel.
SI vous ne mangez pas à sa main il tournera les regards vers vous.
En guise d’humiliation d’humains, des yeux panoptiques partout.
Aux prises dans un rôle stalinien, des fils de marionnettes au cou.
Et sur la musique du Pavot Rouge, les fils vous soulèveront d’un coup.
Détrompez-vous, il est sans fourche, sans rire satanique.
Il est à se perdre dans l’étreinte de son corps angélique.
Il est à aimer sans vouloir éteindre la lumière du nord pacifique.
Il est à jouir sans contrainte de pulsions euphoriques.
Si vous croisez son chemin. Résistez l’envie, de lui prendre la main.
Si vous croisez son chemin. Baissez la tête.
Ne dites rien.
Détrompez-vous, il est sans forme, sans teinte, il semble sans vice.
Il se fuse à la peau des gens qui dans votre vie s’immiscent.
Il humilie hommes et femmes se prêtant à des élans naïfs.
Il ne vit que pour les baisseurs d’armes, de leurs martyres affectifs.
Et prenez soin par contre de bien regarder dans le miroir.
Et auscultez, sans honte, tous les détails de vos déboires.
Car aux yeux de quelqu’un d’autre, il se serait emparé de votre corps.
Les rôles à la renverse, vous deviendrez un souvenir de folklore.
Si vous croisez son chemin. Résistez l’envie, de lui prendre la main.
Si vous croisez son chemin. Baissez la tête.
Ne dites rien.
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Ô yâbe. Où te caches-tu ?
Si vous croisez son chemin. Résistez l’envie, de lui prendre la main.
Si vous croisez son chemin. Baissez la tête.
Ne dites rien.
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4. |
Tadoussac
06:50
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Un voyage qui commence bredouille dans les eaux du Saint-Laurent.
Des aveux de plage qui miroitent les étoiles sous nos pas luminescents.
Qui s'estompent dans les adieux de la gorge du fjord menant aux rivières et aux lacs.
Et qui se terminent dans le silence murmure d'un baiser à Tadoussac.
Vois-tu?
Je n'y croyais plus que les saisons pouvaient réparer le mal.
Que l’fil du temps serait assez solide pour supporter mon deuil animal.
Qu'une brève intimité serait assez étincelle pour allumer mon bois de grève trempe.
Qu'un regard pharaon s'rait assez doux pour l’accueil de mon cœur temple.
T’as mouillé mon doigt juste assez pour que j'puisse tourner la page sans « skiper » un chapitre trop dur à croire.
J'ai gardé l'atébas qu’tu m'as faite puis qui fit avec ma casquette quelque part dans ma mémoire.
Puis j'm’en sers comme signet lumière du livre de mon histoire.
Ça l'air qu'un baiser chuchotement peut percer mes regrets de leur silence.
Comme une déclaration de guerre contre le chronomètre de l’existence.
Comme la force tranquille de tes petits doigts qui dans mon cou voyagent.
Comme la lumière fragile de ta voix qui transperce ma sombre chair nuage.
Je n'y croyais plus.
Que l'rythme d'une course « coucher d’soleil » pouvait ranimer l'horizon.
Que l'élan de corps intemporels pouvait crier révolution.
Que la danse de nos mouvements passagers était le bris d'une patrie.
Que les courts moments à se caresser, étaient obstant des minuteries.
T’as mouillé mon doigt juste assez pour que j'puisse tourner la page sans « skiper » un chapitre trop dur à croire.
J'ai gardé l'atébas qu’tu m'as faite puis qui fit avec ma casquette quelque part dans ma mémoire.
Puis j'men sers comme signet lumière du livre de mon histoire.
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5. |
Baby-boomer
06:47
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S’tu fais là?
Avec tes grands yeux ronds.
Ça l’air que tu me trouves pas d’adon.
Je n’ai pas besoin de tes sermons.
Laisse-moi tranquille fumer un plomb.
Ah ben non.
C’est pas ça qui t’agresse?
S’tu ma façon d’jouer du bluegrass?
Ou ben mes deux longues tresses que j’fais aller dans ta face?
Ou c’est mon style vestimentaire qui ne fait pas pantoute affaire?
J’devrais-tu avoir s’ul dos un veston pis une cravate?
Des souliers bruns ben propres?
Une ceinture faite au Maroc?
Des pantalons serrés pour voir mon ti-cul attriqué (bis)
Veux-tu ben m’dire c’est quoi l’affaire?
Qu’est-ce que j’ai fait pour pas te plaire?
S’tu parce qu’elle je l’apelle ma partenaire?
Ben non j’me fait pas des à croire!
Swing la bacaisse dans l’fond d’la boite à bois.
Tu m’diras pas quoi faire s’coup là.
Watch toi on s’en vient à grand pas
Qu’est-ce tu fais la à chialer?
Ça l’air j’pas capable de m’caser?
Pas mariée pas d’enfant à s’en va ou notre société?
Au moins ben jt’honnête avec moé.
Le taux de divorce est trop élevé.
J’me dis « prêtre » y a un problème.
C’est peut-être dans notre façon d’aimer
Baby Boomer.
Baby Boomer.
Pas capable de se caser.
Des problèmes de mal-aimé.
Il ramène, il ramène.
Esti d’énergumène.
Julie, Stéphanie, Catherine et Valérie.
Carole-anne, Frédérique.
R’garde les aller le p’tit maudit.
Ces parents s’ront pas content.
R ‘garde les aller l’p’tit sacrement.
J’ai mon voyage.
J’ai mon ouvrage.
Une esti d’chance que j’ai pas d’enfant.
Toujours un joint entre les deux dents.
Au moins deux trois blondes en même temps.
L’amour c’est juste pour une personne.
Ça l’air faut qu’tu la gardes pour la bonne
Baby Boomer.
Baby Boomer.
Ben voyons c’est quoi l’problème?
Je sais qu’il n’y a pas d’viande dans l’assiette.
Ben non je n’fais pas mon carême.
De toute façon, c’est quoi un carême?
J’vais pas à la messe.
J’crois en rien.
Sauf à l’humain pis ses moyens.
L’égalité des citoyens.
Pis une bonne bière frète en main
Asti laisse-moi donc tranquille.
Avec tes morales inutiles.
Ta vérité indélébile.
J’ai besoin d’un autre vinyle.
Fait donc un p’tit un pas par en arrière.
Allez laisse passer le nouvel air.
On veut l’multidisciplinaire.
Pis on veut pas se faire des à croire
Se faire à croire qui a l’bon, l’mauvais.
Des précautions et des excès.
Se faire à croire qu’une vérité est assez.
Pour comprendre notre complexité.
Se faire à croire que c’est en masse.
De s’en tenir à la masse.
Pas capable de se caser.
Des problèmes de mal-aimé.
Il ramène, il ramène.
Esti d’énergumène.
Julie, Stéphanie, Catherine et Valérie.
Carole-anne, Frédérique.
R’garde les aller le p’tit maudit.
Ces parents s’ront pas content.
R ‘garde les aller l’p’tit sacrement.
J’ai mon voyage.
J’ai mon ouvrage.
Une esti d’chance que j’ai pas d’enfant.
Toujours un joint entre les deux dents.
Au moins deux trois blondes en même temps.
L’amour c’est juste pour une personne.
Ça l’air faut qu’tu la gardes pour la bonne (bis)
Baby boomer.
Baby boomer
Baby boomer
Baby. Boomer.
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6. |
La baleine endiablée
04:27
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À Rivière-Ouelle y'aurait une place où on boit avec les morts.
Ou le silence des fantômes qui valsent se mélange aux ombres des corps.
Le son des âmes des revenants qui se mélange au bruit des talons.
Vibrerait le long du Saint-Laurent et éveillerait l'satan des bas-fonds
Un, deux, et un deux trois quatre
Quand les gens chantent assez fort, Satan remonterait le fleuve.
Pour éveiller ceux qui s'abreuvent de toutes les ressources qui donne su’l fjord.
En startant dans l'coin d'Kamouraska il pliera les murs des chalets bourgeois.
Fera tomber les parois cachant la vue qu'le coucher d'soleil nous octrooooooiiiiiiiie
Si vous chantez assez fort.
Si vous chantez assez fort.
Si vous chantez assez fort.
Si vous chantez assez fooooooooOOOOOooooooort
Si vous dansez assez fort il reviendra par le Saguenay.
Prendra tous les quatre-roues et les pick up achetés sur hypothèque.
Les grosses maisons vides des patronats qui longent la baie
L'Alcan une fois fermée, il n’y restera que des dettes!
Il versera un tsunami sur la banlieue de Beaconsfield
Qui emportera les écoles privatisées et les quartiers inaccessibles
Pendant qu'les bourges pleureront la perte de leur bien corruptible
Les ados plus d'uniforme, retrouveront leur liberté et scanderoOoooonnnttt
Fuck McGill!
Fuck Mcgill!
Fuck Mcgill!
Si vous tapez des pieds assez forts il ira jusqu'a à Ottawa
Et à dos de baleine il s'invitera à l'Assemblée nationale
Dans un geste f'ra disparaitre tous les avares de capitale
Incrédule seul dans son siège l'député du partie vert maintenant au pouvoooooir
On recommence tous ensemble et crescendo
SI vous tapez des pieds assez fort
Si vous tapez des pieds assez fort
SI vous tapez des pieds assez fort
SI vous tapez des pieds assez fort
SI vous tapez des pieds assez fort
SI vous tapez des pieds assez fort !!!
Un, deux, un deux, un deux trois quatre
Comme vous avez chantez, dansez, tapez des pieds assez fort
Satan et sa baleine sont venus en prendre un au bar
Avec l'argent des bourges, il payera la tournée
Et tout le monde lèvera son verre à la Baleine Endiablé
À la baleine endiablée!
À la baleine endiablée!
À la baleine endiablée!
À la baleine endiablée!!!!!!!!!!!
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